Explorer les profondeurs
« Vivre, ça doit être une sacrément belle aventure! »
Quand j’ai su que j’étais enceinte, je me suis fait une promesse. Je n’allais pas mettre l’aventure sur pause; au contraire, j’en ferais mon legs à mon fils. J’allais lui montrer à quel point chercher l’émerveillement en vaut la peine. J’allais lui enseigner que le courage peut prendre plusieurs formes et que le monde est fait pour être exploré.
Nous ne partions pas pour une simple escapade en voiture. Ce périple visait à lui montrer que pour vivre pleinement, il faut prendre des risques, il faut dire oui à des expériences qui nous font repousser les limites, qui nous ancrent dans le monde qui nous entoure, qui révèlent notre vraie nature.
Préparation et équipement
Tout ce dont j’avais besoin pour relever ce défi extraordinaire en toute sécurité se trouvait à l’arrière de mon Outlander PHEV :
- Bouée avec corde de descente de 40 m (idéale pour les techniques de formation et la plongée profonde)
- Masque Cressi Nano
- Ceinture de plomb Lobster Weight avec lestage ordinaire ajouté (5,5 kg)
- Combinaison isothermique Elios en néoprène à alvéoles ouvertes, avec chaussons et gants à trois doigts assortis
- Palmes souples Leaderfins avec sangle en T
- Poncho de rechange
- Contenant en plastique pour me tremper les pieds dans l’eau chaude après la plongée
- Sachets chauffants
- Glacière remplie d’eau chaude à verser dans ma combinaison en prévision d’une plus longue séance de plongée
- Masque à oxygène d’urgence
- Montre de plongée
- Lubrifiant pour combinaison (conditionneur + eau chaude)
- Bouteille d’eau avec électrolytes
Jour 1 : De Montréal au dôme du Centre de l’Hêtre à Lac-Beauport
Jour 2 : Dans les profondeurs de la carrière Flintkote
Préparation du site
Comme il était tombé beaucoup de neige, nous avons commencé par pelleter un chemin vers la glace pour que la lumière du soleil, mon guide naturel sous l’eau, puisse se faufiler jusqu’à celle-ci. Sans le soleil, j’aurais dû plonger dans le noir le plus complet, avec un petit trou triangulaire comme seule source de lumière.
Dans un conteneur sur place, j’ai enfilé mon équipement : combinaison Elios, gants, chaussons, palmes, sangles et masque de plongée. Pas de tuba, juste de la confiance. Ensuite, j’ai marché jusqu’à la glace et j’ai passé en revue le plan de plongeon avec mon entraîneur, Nikola Haddad-Edizel. Il est essentiel de dresser un plan avec un entraîneur ou un partenaire de plongée. On peut ainsi déterminer clairement le type de plongée et établir les protocoles d’urgence. Sur la terre ferme comme dans l’eau, la préparation est à la base de tout. Assise sur le bord de la glace, j’ai trempé mes palmes dans l’eau et j’ai visualisé la descente.
Le son de l’inconnu
Alors que j’entamais ma descente, le monde au-dessus de l’eau chatoyait d’un éclat argenté. Une fois que j’ai été sous la glace, tout a changé. Le temps a ralenti. La pression a augmenté. J’étais entourée de froid, mais plus lucide que jamais. Sous la glace, on n’existe que dans le moment présent. On trouve le calme, et on se trouve soi-même.
Au cours des 20 premières minutes passées sous la glace, nous avons fait face à des problèmes techniques de tournage, ce qui nous a forcés à rester sous l’eau plus longtemps que prévu (vive l’eau chaude versée dans ma combinaison). Cela m’a rappelé un mantra de mon prof de Pilates : « C’est juste de la douleur physique. »
La plongée en apnée est un sport extrême. Elle exige à la fois du respect et du courage. Mais tout athlète sait ce qu’est la quête du « 1 % » de plus. Avec le bon encadrement et le bon état d’esprit, on peut apprendre à sortir de sa zone de confort en toute sécurité pour grandir.
Remonter à la surface
Le moment de remonter à la surface n’est pas une simple victoire : c’est carrément une transformation qui s’opère. Quand j’ai émergé de sous la glace, Leone est accouru vers moi. Mes genoux ont flanché et mes yeux se sont remplis de larmes. Il m’avait vue, moi, sa maman qui rêvait encore, qui plongeait encore, qui osait encore. Ce moment – sa petite main tendue vers moi – restera à jamais gravé dans ma mémoire.
L’aventure, c’est le chemin parcouru
Toutes les étendues sauvages parcourues aisément dans le confort de notre Mitsubishi Outlander PHEV. Le fait que celui-ci nous a permis d’accorder toute notre attention à ce qui comptait le plus : l’expérience.
Et la leçon que je souhaitais transmettre à mon fils. Qu’il ne faut pas avoir peur de vivre. Qu’il faut ressentir pleinement la vie, suivre le chemin qu’elle nous indique et l’explorer.
Parce que c’est l’exploration des profondeurs (celles de l’eau, celles de la terre ferme, celles de la vie) qui fait de nous ce que nous sommes.
Petit guide des endroits où plonger en eau froide au Canada
Pour cette aventure, nous avons choisi la carrière Flintkote comme destination, mais le Canada regorge d’étendues d’eau propices à la plongée, chacune ayant ses propres conditions et son propre charme. Voici un petit guide des prochains endroits à découvrir :
Colombie-Britannique
- Plongée en scaphandre : Browning Wall (Port Hardy), Race Rocks (près de Victoria), épave du HMCS (Nanaimo, Vancouver)
- Plongée en apnée : Snake Island Wall (Nanaimo), Whytecliff Park (West Vancouver)
Ontario
- Plongée en scaphandre : Sweepstakes et Niagara II (Tobermory)
- Plongée en apnée : Limestone Islands (Kingston)
Québec
- Plongée en scaphandre et en apnée : Île-aux-Lièvres (Saguenay)
- Coin secret : Île Verte (près de Québec)
Terre-Neuve-et-Labrador
- Plongée en scaphandre : Épaves de l’île Bell (baie de la Conception)
- Plongée en apnée : Les arches (Parc national du Gros-Morne)
Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick
- Plongée en scaphandre : Île Sambro (près de Halifax), baie Scots (baie de Fundy)
- Plongée en apnée : Île Deer, Grand Manan (Nouveau-Brunswick)
Nunavut
- Plongée en scaphandre et en apnée : Baie de l’Arctique (île de Baffin), Resolute Bay (île Cornwallis)